Une expérience unique à l’atelier des lumières…
Ce samedi, nous nous sommes rendus à l’Atelier des Lumières où nous fument plongés dans une expérience unique autour des représentants majeurs de la scène artistique viennoise, où Gustav Klimt fait figure de proue. Ses œuvres étaient projetées dans l’ancienne fonderie, 100 ans maintenant après sa disparition.
Gustav Klimt : une figure emblématique qui régénère l’art en profondeur
Cette exposition immersive invite les visiteurs à un voyage au cœur des œuvres colorées et lumineuses de Gustav Klimt. Celle-ci propose un regard original sur Klimt à travers la mise en scène des portraits, paysages, nus, et couleurs qui ont révolutionné la peinture viennoise dès la fin du XIXe siècle et au cours du XXe siècle.
Gustav Klimt est un des grands peintres décoratifs des monuments de la Ringstrasse, fin du XIXe siècle. Il étudie à l’école des arts appliqués de Vienne pendant 7 ans, débute comme décorateur en 1879, adhère au Künstlerhaus (la Compagnie des artistes) et crée un atelier collectif. Sa précision devient emblématique dans la décoration de murs et plafonds de villas mais aussi de théâtres et édifices publics.
Par la suite, l’artiste crée et présidera un regroupement d’architectes et de plasticiens en 1897 avec Josef Olbrich et Josef Hoffmann : La Sécession viennoise. Ce courant aspire à régénérer l’art en profondeur, ouvrant la voie vers la peinture moderne. L’or et les motifs décoratifs, couplée avec ses portraits et ses paysages, font le succès de Klimt.
Son art devient ensuite plus moderne et plus original. Il allie notamment arts et esthétisme, avec peinture et architecture. Il s’exprime totalement et librement, comme l’indiquent les inscriptions sur le tableau Nuda Veritas : « Si l’on ne peut par ses actions et son art plaire à tous, il faut choisir de plaire au petit nombre. Plaire à beaucoup n’est pas une solution. »
Au-delà de l’œuvre la plus représentative du génie de Gustav Klimt qu’il peint en 1906, Le Baiser, une des œuvres profondément inspirantes de l’artiste est La Frise Beethoven.
Présentée lors de la 14e exposition de la Sécession, consacrée à la musique de Beethoven, Klimt expose une fresque murale de 34,14 m de long sur 2,15 m de haut en sept panneaux, représentant la Neuvième Symphonie, qui illustre un décor pour l’architecte Josef Hoffmann, chargé de réaliser un monument en mémoire du musicien.
Cette œuvre représente l’aspiration au bonheur de l’humanité souffrante, qui cherche son apaisement dans les arts. Klimt réalise une œuvre d’art complète, conjuguant la peinture avec la musique et l’architecture (de par l’utilisation de l’espace, des trois murs, de la frise en hauteur, et du bâtiment de la Sécession).
La frise est ensuite exposée dans le palais de la Sécession depuis 1986. Une reconstitution fidèle fut présentée à la Pinacothèque de Paris en 2015.
Gustav Klimt représente une source d’inspiration inépuisable pour Abeillus, pour sa capacité à conjuguer les arts, l’esthétisme, avec la peinture et l’architecture, dans la modernité et l’originalité. Son expression est totale et complètement libre, et il choisit de « plaire au petit nombre » plutôt que d’essayer de plaire à tous.
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