La biodiversité, qu’est-ce que c’est ?
La biodiversité, c’est la diversité du vivant sous toutes ses formes, à des échelles très diverses: du gène à l’écosystème, en passant par les individus et les espèces. Cette définition très large, qui permet d’englober toute la complexité de la biodiversité, a été donnée pour la première fois en 1992 lors de la convention sur la diversité biologique de Rio.
Jardiniers responsables… du monde
Il est important de prendre conscience que chacun de nos gestes, même au jardin, a un impact planétaire : une mauvaise habitude, multipliée par un grand nombre de jardiniers, amateurs ou non, a des effets désastreux ! Les jardiniers sont les troisièmes pollueurs de l’eau, juste après les agriculteurs et les collectivités ! Il faut donc réviser nos habitudes.
Pollution et biodiversité
L’emploi de produits phytosanitaires (insecticides, herbicides…) engendre des pollutions importantes des nappes phréatiques et des cours d’eau. Pour protéger vos plantations, allier efficacité et écocitoyenneté, il vaut mieux offrir des abris aux prédateurs naturels (hérissons, coccinelles…) de ces parasites, en leur laissant quelques espaces de nidification dans votre jardin, vous les aiderez à survivre. Le risque pour la santé humaine est aussi avéré.
L’eau est précieuse !
Une première règle d’or est d’adapter vos dates de plantation aux saisons. En plantant les arbres mi-novembre, ou les plantes plus petites en octobre, vous leur laissez le temps d’accéder aux ressources nécessaires et elles seront moins gourmandes en eau. Le jardinage devient alors un moyen de s’accorder aux cycles naturels et de (re)découvrir que les saisons ont un sens pour le végétal.
La deuxième règle est de choisir des plantes adaptées à la pluviométrie locale et au sol. Plus de vivaces*, moins de gazons. Préférez les plantes vivaces* aux annuelles* pour mieux gérer votre consommation d’eau. Votre gazon est également un gros consommateur d’eau. La surface que vous avez est-elle vraiment nécessaire? Réfléchissez à réduire au maximum sa surface et laissez le reste de votre jardin se développer en prairie naturelle, seulement abreuvée par les précipitations. Par ailleurs, un gazon peut rester « jaune » quelques semaines par an, il reverdira dès les premières pluies.
Le ciel: premier fournisseur d’eau pour votre jardin
L’eau de pluie est d’une qualité supérieure à celle du robinet car elle ne contient pas de chlore et est riche en minéraux indispensables à la plante. Vous pouvez opter pour des citernes de surface alimentées par des gouttières munies d’une évacuation de surplus vers le réseau initial et équipées d’un robinet à leur base, plus pratique pour remplir les arrosoirs.
Votre jardin : un observatoire de la diversité
Un habitat pour chacun
Ouvrez-vous à la diversité et optez pour des solutions comme celles-ci dans votre jardin :
- Fente d’accès sous la couverture pour les chauves-souris
- Cavité dans le mur pour oiseaux
- Trou d’accès à un grenier vacant ou à un nichoir intérieur pour les chouettes
- Espace derrière un bardage pour les chauves-souris
- Plante grimpante sur treille pour les oiseaux
- Tas de bois pour la belette
- Entassement de pierres, briques, tuiles pour le hérisson
- Haie champêtre
- Nichoir « boîte aux lettres »
- Clôture permettant la circulation des petits animaux
- Mur en pierre avec cavité pour lézard
- Compost
- Mare pour les grenouilles
- Chatière pour chauves-souris
Entendre le chant des oiseaux au réveil, surprendre la balade tranquille d’un hérisson, observer l’envol des chauves-souris au crépuscule : quelques plaisirs, parmi beaucoup d’autres, procurés par la faune de votre jardin. Encore faut-il savoir l’accueillir.
Ménagez différents habitats pour la faune et vous la démultipliez. Des gestes simples protègent des milieux ombragés ou lumineux, dégagés ou couverts, humides ou secs … correspondant à des conditions de conforts différentes selon les espèces animales. Pour l’accueil de ces hôtes dans votre jardin, il faut des points d’eau, trop rares dans les quartiers habités, et des espèces végétales locales qui fourniront tantôt un abri dense pour se cacher ou pour nicher, tantôt des réserves de nourriture.
La diversité est aussi da ns nos assiettes
Laitue blonde de Versailles, chou de Saint-Denis, haricot de Bagnolet, carotte rouge de Meaux, céleri-rave de Paris… Pensez aux légumes anciens, oubliés et souvent menacés de disparition. Utilisé abondamment lors de la Seconde Guerre Mondiale, le topinambour a un goût original. Et que dire du panais, avec son goût plus doux que le céleri, ou du chervis, racine complètement tordue mais au subtil goût de noisette qui était le légume préféré d’Henri IV ? C’est le moment de les faire (re)découvrir à vos proches ! Vous pouvez aussi leurs cuisiner des herbes sauvages comme l’ortie, la bourrache, la consoude, le pissenlit…